LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

mardi 31 mai 2011

Ecoles, Mafias, Sectes et Sociétés Secrètes

Photo d'un boxeur
Aujourd’hui nous allons briser le mythe du Sifu remplit de sagesse…
La Mafia des origines
La majorité des systèmes de kung-fu descendent de sectes ou d’associations anti-Mandchou et anti-Occidentaux tels que "les Poings de Justice et Concorde",  "les Taiping ", "la Secte du Lotus Blanc"…
 Ces groupes de rebelles tentaient de rétablir légitimement la dynastie Ming, dynastie d’ethnie Han (chinois).  L’adage populaire des sectes anti-Qing était : A bas les Qing, restaurer les Ming !

Ces fanatiques déterminés, organisés en petits groupes armés et versés à la science du combat sont devenu très puissant à la fin de la dynastie mandchou Qing. L’ennemi à ce moment précis n’était plus la dominance de l’empire Qing, mais le «démon blanc » et l’occupation de la Chine par les puissances étrangères Occidentales. L’impératrice Douairière Hseu Hi elle même ne pouvait pas ne pas tenir compte de ces groupes organisés qui bénéficiaient d’appuis politique puissant au sein même de la cité interdite.
 L’exemple le plus représentatif de leur fanatisme fut sans aucun équivalant la fameuse révolte des boxeurs et les 55 jours de Pékin ou les boxeurs (comme les appelaient les Occidentaux) ont occupés le siège des légations étrangères mettant celles-ci à feu et sang durant 55 jours.
Ces  "associations" ont réussit à perduré suite la chute de la dynastie Qing. Les temps étant très dur, ils durent commencer peu à peu à trouver un moyen de subsistance dans la sécurité des biens et des personnes. Ces petits métiers leurs ont fait prendre conscience du gain facile et immédiat du plus fort sur le plus faible. La cupidité des hommes à terminer de les faire basculer dans la criminalité.
Les écoles de kung-fu d’aujourd’hui sont les descendances de ces groupuscules et elles ont donnés ce que nous appelons mafia.
Ces mafias ont conservés le salut, les rites et codes des premiers jours, mais l’intérêt patriotique s’est transformé en quête de biens et de pouvoirs.
Mafia de Hong Kong
Dans le Hong Kong des années 60-90, certaines écoles de kung-fu et certains maîtres on fait une spécialité du crime: racket, drogue, prostitution, tout les faits les moins louables y figurait.  De grands noms et de grands styles ne faisait de leur école qu’une vitrine de vie normale cachant la réalité de leurs occupations.
On pouvait trouver en cette période de violence différentes sortent de connections entre maîtres, écoles et mafias.
Plusieurs cas de figure :
-          Le Sifu était réputé pour son niveau de Kung-fu et de combattant. Il était alors « sollicité » par les mafias locales afin de les aider de par sa réputation.

-          Le Sifu n’ayant pas de moyen de subsistance adhérait aux mafias, ce qui lui assurait une vie sans manque : boire, manger à sa faim et avoir l’argent nécessaire pour faire ce que bon lui semblait.

-          Le Sifu était obligé d’adhérer par "protection" même si celui-ci était sans rivales, il n’était pas à l’abri qu’un gosse de quatorze ans ne le poignarde dans le dos un matin à la porte de son école. Aussi fort qu’il pouvait l’être, il ne pouvait pas lutter contre 45 personnes…
En ces temps, la morale du style et le respect du Wu De n’était plus que des mots pour endormir les enfants. De cela n’ont perduré que le respect des anciens, du rang et de la "loyauté" très particulière de ceux-ci.
Le comble de ces écoles était qu’elles attiraient en leurs seins autant de policiers que de truands car qui d’autre que ces deux populations avait intérêt à apprendre l’art du poing ?  
A cette période ou la corruption allait bon train, l’on pouvait retrouver tout ce petit monde au sein d’une même classe…
Certains grands styles, clans réputés et grandes familles de cette époque jouaient le jeu et dans certaines d’entre elles, les "élèves" n’appelaient plus le maître Sifu (maître/père) mais Tai Lo (boss, grand patron)… Des quartiers entiers appartenaient à un style ou à un maître. 
Lorsqu’en occident, les parents inscrivaient leurs enfants dans les écoles d’arts martiaux pour les valeurs véhiculés par ceux-ci, les parents chinois eux, interdisaient à leurs enfants d’approcher  ces fameuses écoles.
Au plus gros du mouvement, toutes les écoles étaient soumises à inspection de la police et avaient obligation de déclarer toutes leurs armes. Des descentes de police avaient lieu et certaines écoles furent ainsi fermées.
Mais grâce à cela nous pouvons aisément affirmer que le niveau de combattant de ces anciennes générations dépassait largement celui que nous pouvons rencontrer aujourd’hui. Dans une époque ou la vie n’était pas facile et les combats fréquents, l’entrainement était plus sérieux. L’adepte avait ainsi plus de "chances" d’être confronté à la violence et de prouver sa valeur…
Puis le temps à fait son chemin et aujourd’hui, or mis quelques exceptions, tout est rentré dans l’ordre mais un autre démon s’est emparé des maîtres, celui-ci se nome l’argent… Mais ceci est une autre histoire…

mercredi 25 mai 2011

L'adaptation de l'art ancien à nos jours

La violence qu'elle soit d'hier, d'aujourd'hui ou de demain est toujours la violence. Les arts martiaux traditionnels nous préparent à contrer cette violence, ou en tout cas, le devrait...
Les temps changeant, on est en droit de se demander si ces anciennes techniques sont toujours d'actualités dans notre société et surtout, si elles sont encore capables de nous donner les outils dont on a besoin pour se sortir d'une situation critique (agresseur lui même préparé par une méthode de combat) d'aujourd'hui...

Je pose donc la question : doit-on continuer de s'entraîner de la même façon?

Adapter l'ancien au nouveau

De nos jours, nous rencontrons des boxeurs, thaï boxeurs, free figthers... etc
Les règles lors de l'affrontement ont changés avec le temps. La manière dont nous nous faisons agresser aussi.

Au vue de ces nouvelles méthodes de combats, il faut adapter notre art ancien à ces nouvelles données. Je pense que les méthodes anciennes sont qualifiés pour contrer toutes ces sortent d'agressions, mais il faut s'entraîner dans ces nouvelles configurations.
Si l'on pratique pour contrer d'éventuels autres systèmes, il faut s'entraîner dans la réalité de ceux-ci.

Les attaques de nos jours sont peut être moins "franches" (jeter la tête en avant) car nombreux sont ceux s'étant entraînés un minimum dans une salle de boxe. Et même si cela n'a jamais été fait, chacun considère la boxe comme la meilleure chose à faire en combat en empruntant la garde par mimétisme des films etc....

De nos jours, deux grands cas de figures: Les Boxeurs et les Lutteurs

- Un boxeur "jab", il faut donc se familiariser avec cela et trouver au sein de notre système les techniques pour  contrer cette manière de faire, sans le corrompre. Dans le passé, la mode était au karaté, donc des attaques les mains aux hanches et un coup cherchant la profondeur; cela à changé.

- De nombreuses personnes pratiquent la lutte, il faut aussi puiser dans la richesse technique les solutions des saisis de ces grappleurs.

Ces dernières années, toute une flopée de nouveaux styles ont fait leurs apparitions. En mon sens, ils n'ont fait que réinventer ce qui existait déjà, en y soustrayant la richesse et la profondeur des systèmes ancestraux. Ces anciens systèmes sont complets, mais encore faut t'il les comprendre et les développés correctement...

Si l'art ancien est arrivé jusqu'à nous, c'est qu'il a fait ces preuves. Les méthodes d'entraînements aussi.
Nous pouvons, si nous le voulons, additionner les anciennes et les nouvelles méthodes. Les exercices traditionnels développent les principes de notre style et même si ceux-ci on ma préférence, il ne faut pas se priver des nouvelles approches qui elles, développent souvent les besoins de notre temps.

En conclusion
 Je dirai qu'il faut travailler l'ancien mais avec les yeux tournés vers le présent. L'adaptation est obligatoire mais il  ne s'agira pas de changer les mouvements des formes, mais plutôt essayer d'y puiser le nouveau, avec un regard neuf. Les styles doivent savoir évoluer et être en phase avec leur époque.

Gagner un combat est toujours aussi important maintenant qu'il y à cent cinquante ans; le but est à tout prix la victoire.

mercredi 11 mai 2011

Stage de Fatsan PakMei Kung-fu à Paris

             

 Pour la première fois et pour la sortie du livre " le mystérieux et impitoyable Fatsan Pakmei Kune ", vous pourrez découvrir ce redoutable système lors d’un stage organisé à Paris. Gardé secret durant plus de 200 ans, il est aujourd'hui divulgué dans son esprit originel est authentique.


Jonathan Barbary qui est le représentant du système en Europe et le Vice-président de l’association de Pakmei de Foshan (Chine), se déplacera donc le week-end du 2 et 3 juillet 2011 à Paris pour un séminaire ouvert à tous.
Programme : 
o   Etude des postures et déplacements (Ma)
o   Frappes et blocages de base (Kung)
o   Exercices spécifiques de développement de la puissance (Lek)
o   Apprentissage de la forme (kune)
o   Applications avec partenaire (san sao)
La forme enseignée sera le Sap Dji Kune (la forme de la croix), ce nom fait référence aux déplacements de celle-ci lors de son exécution. Elle est la première forme dans le programme du style, et contient toute les formes de mains et techniques régulières.
Il est écrit dans les textes classiques « Kune Po » (manuscrits) qu’elle est la forme de démonstration et de présentation.
Horaires:
·         Samedi :      10H00-12H00  14HOO-18H00
·         Dimanche : 10H00-12H00  14HOO-18H00
Lieu: 44 rue d'Alsace Lorraine, Saint Maur des Fosses  Paris

Contact: Mr. Barbary 06 68 46 74 28
Email: pakmei@free.fr
Pour plus d’informations sur le système: Pakmei.free.fr

Tarif: 100 euros le week-end

samedi 7 mai 2011

Stage de doubles bâtons courts du Kung-fu

Stage de doubles bâtons courts (Garn) le dimanche 22 Mai.

Au programme: Échauffement avec l'arme, maniement spécifique, forme et applications de combat.

Horaires:
Matin 9H00-12H00: Apprentissage de la forme
Après-midi 14H00-18H00: Applications avec partenaire
Lieu: 12 Bd du Canigou 66240 St Esteve
Renseignements: Mr Barbary O6 68 46 74 28 ou
pakmei@free.fr

Qu'est ce qu'un Garn

Autrefois, dans la Chine antique, les "Garn" étaient des armes utilisés pour la guerre. Leur rôle était de briser les armures lorsque les armes tranchantes comme les sabres ou les lances ne pouvaient pénétrer. La forme enseigné provient d'une vieille famille, la famille Charn.


De nos jours, cette arme étant très difficile à trouver, nous utilisons des doubles bâtons courts en remplacement. Ceux-ci possèdent les mêmes caractéristiques que les Garn mais en moins lourd.



Utilité d'apprentissage
La forme étudié est tout aussi technique et complexe que les méthodes de bâtons de combat Philippin.
Cette arme est spécialement adapté aux besoins de notre monde moderne, ils sont courts et nous pouvons trouver à peu près partout de simples bâtons courts pour assurer notre défense... 

Vous pouvez aussi choisir parmi d'autres armes traditionnelles et organiser un stage chez vous: renseignements: stagesarmes.free.fr

jeudi 5 mai 2011

Un unique but, plusieurs moyens

L'efficacité... C'est le mot qui doit revenir le plus couramment dans la bouche des pratiquants d'arts martiaux.

L'efficacité même si nous la développons par nous même, vient de la pratique d'une méthode, d'un style ou d'un art.

Le style est un outil
Il existe de nombreux systèmes, très différents, utilisant des outils totalement contraire, mais dont la recherche est sans cesse la même: l'efficacité.
Le style est donc un outil dont on se sert, il faut donc choisir le plus censé, praticable et cohérent mais aussi savoir si il est bon pour nous même (si nous ne sommes pas pourvut de souplesse, inutile de s'acharner dans la pratique du Taekwondo). Le choisir uniquement par goût peut être une erreur, bien entendu, il faut aussi qu'il nous plaise.

Que c'est compliqué!

La forêt des styles chinois propose de nombreuses solutions, aujourd'hui facilité par l'ouverture au monde des frontières mais aussi au changement d'état d'esprit des maîtres; nous pouvons choisir et changer facilement. Pour l'anecdote, autrefois si notre oncle pratiquait du Choy Lee Fat, nous n'avions pas le choix de faire autre chose, même si ce style ne nous convenait pas...
De nos jours, dans l'immense choix de cette boutique géante il y a un revers de la médaille. Saoulés d'informations, nous ne savons souvent pas quel système choisir. Difficile donc d'aller au bout quand la tentation est trop grande d'aller goûter autre chose.

L'efficacité, plusieurs chemins

 Comme je le mentionne plus haut, il existe plusieurs chemins pour arriver au même but. Certains systèmes préfèrent le jeu de main, d'autre, le jeu de jambes. Certains aiment à lutter, d'autre préfèrent "boxer" et certains autres encore le travail de clé et de torsions (qin na, kam na). Je le rappel, dans ce choix il faut absolument prendre notre physique en compte aussi ne l'oubliez pas, c'est l'homme qui fait l'art martial, pas l'inverse.

Nous retrouvons donc plusieurs configurations, et il faut comprendre que toutes fonctionnent, seule la manière change.
Pour mieux comprendre et comme nous pratiquons des styles chinois souvent basé sur les animaux, prenons les pour l'exemple.
Imaginons que nous soyons confrontés à des animaux sauvages...

- Qui irait se confronter à un tigre? Personne, parce qu'il est puissant dans ces frappes et son corps est dur comme de la pierre. Une unique frappe de sa part suffit.

- Peu sont ceux qui attrapent les serpents avec leurs mains nues, ceux-ci sont rapides et pourvu de venin.

 - Le singe est adroit, malin et agile mais pas moins méchant. Difficile de le saisir, il attaque de tous côtés et multiplie les frappes.

Le tigre est puissant, le serpent est rapide et le singe est agile. Ces trois animaux sont efficaces, ils utilisent des procédés différents pour atteindre le même but.
L'un n'est pas moins efficace que l'autre, ils ont su tirer profit de leurs physiques.

Revenons aux arts martiaux

En exemple de ces animaux les hommes ont développés de nombreuses méthodes toutes aussi bonnes les unes que les autres (ou presque...).

Dans notre recherche de l'efficacité, il faut ouvrir son esprit, comprendre ce qu’il se passe ailleurs, avoir une vision large de ce que nous pouvons rencontrer. De cette manière nous évoluons dans notre pratique.

 L'artiste martial est un chercheur qui se doit de comprendre l'autre. Que nous aimions ou pas, lorsque nous rencontrons un art inconnu, il faut avoir la curiosité de le comprendre, cela nous fait évoluer et cela fera de nous des experts de l'art du combat. Plus nous observons, plus nous grandissons; y compris même dans notre art.
Il est facile de se penser le meilleur enfermé dans les quatre murs de notre école; sortons, comparons et comprenons.
Il ne s'agit pas de tout vouloir apprendre, tout pratiquer, ceci est impossible et est une mauvaise idée en mon sens, mais il faut laisser un œil ouvert sur ce que se passe à coté.

Ouvrons notre esprit et n'ayons pas une vision unilatérale: un unique but, plusieurs moyens.
Il existe de nombreux chemins, plusieurs moyens mais un seul but, l'efficacité...

Proverbe chinois
Il existe autant de style de boxes que de pièces de monnaies dans la poche du riche marchant...