LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

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samedi 12 décembre 2020

Présentation du DVD et du E-Manuscrit d'Epée-Fuchen (Fouet Taoiste) 拂塵夾劍

     Je suis très heureux de vous annoncer la sortie de mon premier DVD professionnel réalisé chez Imagin'Arts, dans lequel je vous présente une forme traditionnelle d’épée et de fuchen originaire du Wudang ancien en 64 techniques.



Voici la description complète

    Le fuchen 拂尘, originellement ustensile de la vie courante, utilisé dans les cérémonies des moines bouddhistes, symbolise l’action de balayer les ennuis pour acquérir un esprit clair et pur. Arme par détournement, le fuchen est quelquefois associé à l épée. L’un de nature pernicieuse, disperse, bloque, gêne, distrait et trompe, tandis que l’autre de nature franche, juste, coupe et porte l’estoc. L’épée – fuchen est une combinaison parfaite tant sur le plan de l’esthétique, du symbolisme, que de l’efficacité.

Cette vidéo comporte les jibengong essentiels, la forme déroulée de face et de dos, les séquences techniques nommées et détaillées une à une, ainsi que les applications, le tout pour vous guider pas à pas de la préparation à l’assimilation complète, dans le but d’en acquérir une compréhension profonde.

Présenté par Jonathan BARBARY, 5ème Duan FFK, expert fédérale pour le Pakmei. Disciple des maîtres Lao Wei Kei de Foshan et de Lai Chun Wah de Hong Kong.

Etudie cette forme ancienne pour la première fois révélée et apprendre ses applications martiales.

En guest-star me servant de partenaire : Thierry Alibert, l’expert international de Taichi et Qi Gong.



Le E-Manuscrit


    Parallèlement au DVD, j'ai créé un E-manuscrit traditionnel appelé Quan Pu. Dans celui-ci, je fais une introduction sur ce qu'était les Quan Pu et comment ils se sont développés. Ces Quan Pu contiennent les Quan Ge, les Chants de la boxe, qui sont les noms poétiques des techniques présentes dans la forme. Celles-ci sont toute traduite en français, j'ai également joins la phonétique Pinyin ainsi que les caractères chinois. 

Sont également présentes des introductions à l'épée utilisée par les Taoistes, au Fuchen, à la combinaison des deux, aux arts martiaux du Mont Wudang, la lignée...

La valeur ajoutée est la présence d'annotations culturelles sur les techniques que contient la forme. Grace à cela vous pourrez mieux saisir le sens et l'origine de la métaphysique et le folklore utilisé dans leurs nominations. 

Ce manuscrit sera bientôt disponible également en version imprimée. 



La symbolique

    Le Fuchen , originellement ustensile de la vie courante, prit dans l’utilisation cérémoniale qu’en firent les moines Taoïstes, la symbolique de balayer les ennuies pour acquérir un esprit clair et pur.

Arme par détournement, le Fuchen est quelque fois associée à l’épée. L’association de deux opposés interdépendants… le fer et le fouet, le dur et le doux, le Yin et le Yang.

La tradition orale stipule en outre qu’un disciple taoïste qui termine sa formation et quitte son maître, se verra offrir par ce dernier une épée et un Fuchen.

La technique

    Cette symbolique philosophique et métaphysique profonde ne s’arrête pas ici puisqu’elle se traduit également dans la pratique technique. Le Fuchen, de nature pernicieuse, bloque l’arme opposée ou fouette le visage, créé le désordre pour distraire et masquer l’action de l’épée. L’épée, de nature franche, bloque également, tranche et porte l’estoc dans une dynamique continue, passant de Yin à Yang et de Yang à Yin successivement.

L’épée – Fuchen est une combinaison parfaite tant sur le plan de l’esthétique, du symbolisme, que de l’efficacité.


Pour vous procurer le DVD et le E-manuscrit

 contactez moi à:  pakmei@free.fr

lundi 30 novembre 2020

Bei Shaolin Si 北少林寺 de Tianjin Le Temple Shaolin du Nord, oublié de l’histoire -Histoire et Pratique Martiale-


 
    Suite à la rédaction de mes deux premiers articles consacrés aux moines guerriers et au cas de Shaolin, l’envie de me replonger un peu plus sur la réalité factuelle du monastère, de ses pratiques et de son histoire me démangeait depuis longtemps.

Dans le milieu des arts martiaux chinois, il est souvent fait la distinction entre Shaolin du nord

北少林寺 VS Shaolin du sud 南少林寺, mais il vole ici encore un parfum de méconnaissance et d’incompréhension sur l’Histoire de ces fameux monastères.

Le Shaolin du nord est, dans la conscience collective, le fameux monastère de la province du Henan, l’original, se dressant sur le mont Song non loin de la ville de Dengfeng. Les Shaolin du sud quant à eux (il est toujours fait mention de minimum trois emplacements différents) sont placés respectivement à Fuqing 福清, Zhao'an 詔安, Putian 莆田 et Quanzhou 泉州 dans la province du Fujian au sud-est du pays.

Au sujet des Shaolin du sud, et bien que je traite leur cas profondément dans la réédition de “L’Impitoyable et Mystérieux Fatsan Pakmei Kung-fu“, je peux d’ores et déjà vous spoiler qu’ils ne sont en aucun cas légitimes ; les mythes s’étant une fois de plus mélangés à l’histoire. Je donnerai toutes les informations et explications précises dans l’ouvrage à venir.

Dans mon cheminement j’ai réalisé qu’il y avait toujours dans les arts martiaux divers niveaux de compréhension et de connaissance. Ainsi, il y a ceux qui pensent depuis toujours que Shaolin est un temple isolé abritant les uniques moines guerriers de l’histoire. Il y a ensuite ceux qui pensent savoir que le Shaolin du sud a existé et qu’il y serait né les arts martiaux du sud, les Hung Gar, Wingchun et autres Pakmei. Pour clore l’affaire, il y a ceux qui, plus informés que les autres, savent que les divers Shaolin du sud proviennent du folklore né de la dernière dynastie Qing.

Nous avons déjà là trois strates de connaissance mais l’histoire s’arrête t’elle ici ? Revenons-en à Shaolin…

Shaolin puissance politique

Comme je l’avais précédemment présenté, il ne faut pas imaginer Shaolin comme étant un petit temple discret, isolé dans une “jeune forêt“ se suffisant à lui-même. Il fut en réalité un puissant monastère possédant le soutient des divers gouvernements et ceux depuis la dynastie Tang. Soutient qui perdura sous les Yuan (1279-1368), les Ming (1368-1644) et plus modérément sous les Qing (1644-1912).

[non, le gouvernement Qing n’a jamais brulé quoi que ce soit de ce côté-ci. Pour rappel, les diverses destructions que le temple ait subies :

  •   1356 Destruction par les « Turbans Rouges ».
  •     1641 Destruction par le seigneur de guerre Li Zicheng.
  •     1928 Destruction par le seigneur de guerre Shi Yousan.
  •    Mit à sac par les gardes rouges dans les années 60]

Ces temples disposaient de terres, étaient quelquefois exemptés de taxes et jouissaient d’un certain prestige tout autant que d’une certaine richesse.

Ces grosses entités possédaient alors (et possèdent encore) des fangtou 房頭 [temples subsidiaires] (terme employé dans les textes bouddhiques de l'époque impériale tardive) encore appelé Xiayuan 下院 [jardin inférieur] en opposition au Shangyuan 上院 [jardin supérieur] étant le temple principal.

Quel est leur rôle ?

    Les temples subsidiaires sont des entités semi-indépendantes étant sous contrôle partiel d’un monastère de plus grande envergure. Ces temples subalternes ne servaient finalement souvent que trois objectifs ; celui de loger un afflux de moine trop important durant les festivités, d’auberge de repos pour les pèlerinages, un crématorium pour les moines décédés (dans le cas ou ceux-ci étaient placés en périphérie du temple principal). Mais aussi et surtout, ils avaient le bénéfice d’accroître la richesse et le prestige du temple, ils étaient une manière de démontrer son pouvoir. Les monastères principaux subvenaient occasionnellement aux besoins de leur subordonnés dans le cas de réparation par suite d’intempéries ou lors de dépenses imprévues si ces derniers ne disposaient pas de fonds suffisants.

 Dans les faits, il s’est avéré que le contrôle des moines de nombre de ces temples subsidiaires était au mieux difficile et au pire inapplicable, comme en atteste le rapport de l’abbé Duti (1601-1679) du temple Longchang du Mont Baohua de la province du Jiangsu : “J’ai observé que partout d’anciens monastères ont dressés des temples subsidiaires pour diviser leurs opérations monastiques et initier de nouvelles entreprises. Comme résultat, l’auto-cultivation n’est plus pur et les moines ont cessé d’observer les règles monastiques à tel point que les tours de tambours et les cloches ne sonnent plus ; les monastères se pervertissent“. (Pour d’autre rapports officiels à charge, voir mes deux premiers articles sur le sujet).

Selon les sources du monastère de Shaolin, celui-ci eut le pouvoir au plus haut de sa puissance, sur 25 temples subsidiaires. Nous parlons également d’une population de 3000 moines résidents et plus de 800 dans ses temples auxiliaires. Le nombre et la nature de ces divers temples associés varia en nature et en nombre au long de l’histoire.

A ce jour, le monastère de Shaolin compte 20 temples subsidiaires répartis dans toute la chine.

Ceux-ci étant :

  • Temple Kaiyuan de Zhengzhou
  • Temple Yongqing de Dalian
  • Temple Jiaozuo Yueshan
  • Temple Luya de Dengfeng
  • Temple Longhua de Xuchang  
  • Temple du Bouddha en Pierre de Jiaozuo
  • Temple de Zishou, comté de Lingshi, Shanxi
  • Temple Shuiyu de Xuzhuang, Dengfeng
  • Temple Puzhao comté de Qingfeng
  • Temple Bei Shaolin de Panshan
  • Temple de Kongxiang de la montagne Sanmenxia Xiong'er
  • Temple Xinmi Chaohua
  • Temple Xiansheng de Zhengzhou
  • Temple Guanyin de Shangqiu
  • Temple Xingyang Donglin
  • Temple Gongyi Ciyun
  • Ancienne ville de Guandu, Kunming compte 4 Temples
    • Temple de Miaozhan
    • Temple de Tuzhu
    • Temple de Fading
    • Temple de Guanyin

·      Additionnez à cela tous les “temples Shaolin“ existants à l’étranger, qui ne sont en réalité rien d’autre que des écoles d’arts martiaux ne faisant pas forcément la promotion du bouddhisme Chan.

Grace à divers articles relatant des visites de l’abbé Shi Yongxin dans divers temples subsidiaires, il apparait sur ces deux dernières années une net augmentation du nombre de temples associés ; j’en conclu donc que Shaolin continu à ce jour de prendre gouvernance sur divers monastères régulièrement. Cette liste, n’en doutons pas, continuera de s’accroitre dans le temps.

Shaolin de Tianjin

    Si vous portez attention à la liste des temples subsidiaires, il apparait un monastère qui ressort instantanément, le “Bei Shaolin Si“ de Panshan, Tianjin.

Également, en consultant le grand nombre d’articles officiels du temple de Shaolin traitant de son sujet, il apparait clairement qu’il est d’une importance majeure dans la hiérarchisation des monastères subsidiaires. Il semble que le temple de Shaolin de Tianjin suit trait pour trait les cérémonies et festivités de Shaolin du Songshan.

La raison est historique, le Temple “Shaolin du Nord“ de Tianjin est historiquement rattaché au monastère de la Jeune Foret du Songshan ! C’est d’ailleurs le SEUL et UNIQUE à avoir porté le nom de SHAOLIN !

Ainsi, lorsque l’on entend parler du “Shaolin du nord北少林寺 [Bei Shaolin Si], il n’est nullement fait référence au Shaolin du Henan étant plus au nord que le supposé Shaolin du sud au Fujian (qui n’a jusqu’à preuve du contraire jamais existé) ; il s’agit en réalité du Shaolin de Panshan dans l’arrière-pays de Tianjin, au nord du Shaolin originel du Henan, qui lui ne porte que l’unique nom “Monastère de Shaolin 少林寺 [Shaolin Si] !


Shaolin du Nord, montagne Panshan, Tianjin avant sa destruction
北少林寺

Laissez moi vous compter son histoire

     Bien que l’histoire du temple du nord ait son pesant de légendes et contradictions, nous pouvons toutefois statuer favorablement sur ce qui suit.

Kubilaï Khan (1215-1294), 1er Empereur et fondateur de la dynastie Yuan 元朝 (1271-1368) fut un fervent bouddhiste. Il promu alors la culture de la religion du bouddha à travers tout l’empire. Avant même de prendre le trône, en 1245, Kubilaï Khan plaça un moine du nom de Xueting Fuyu 雪庭福裕 (1203–1275) à la tête du Shaolin du Songshan (Kubilai expulsa tous les anciens moines et Fuyu fut responsable d’un remaniement général de l’ordination des moines de Shaolin coupant avec l’ancienne tradition. Il créa la méthode de distribution des noms bouddhistes appliquée à chaque génération. Celle-ci est encore utilisée de nos jours). Fuyu, acquérant des mérites auprès du monarque et ayant une excellente relation avec le moine Yelu Chu Cai, moine guerrier émérite du Khan, reçu la permission de ce dernier d’ouvrir 5 autres temples subsidiaires. Ces derniers furent érigés à Helin, Taiyuan, Chang'an, Luoyang et… pour celui qui nous concerne, à Tianjin, conté de Ji sur la montagne Panshan 盘山. De ces 5 temples, le seul et unique à avoir endossé le nom de “Shaolin“ fut le dernier, le “Bei Shaolin Si“ [Monastère Shaolin du Nord].

Successivement, 23 temples subsidiaires furent ajoutés, tous situés dans les plaines centrales.

 L’histoire mouvementé du Bei Shaolin Si

    Le monastère de Panshan ne fut pas réellement construit et récupéré par le moine Fuyu. Le temple bouddhiste fut érigé sur la montagne entre les dynasties Wei et Jin (220-317) et portait originellement le nom de “Temple Faxing“ 兴寺 [Temple de l’Elévation de la Loi]. Selon le Panshan Zhi 盘山志 [Registre de Panshan] en 1286 des moines Taoïstes du courant Quanzhen prirent quartier dans la montagne Panshan et s’emparèrent du temple bouddhiste, détruisirent tout ce qu’il y avait de bouddhique et changèrent son nom en “Qi Yun Guan“ 栖云 [Palace des Nuages Perchés]. Les Taoïstes qui avaient les faveurs du gouvernement depuis Gengis Khan et plus tard, localement, du maire de Panshan, y restèrent alors jusqu’en 1315, date à laquelle les bouddhistes récupérèrent le monastère après 30 ans d’affrontements et de querelles politiques.

C’est finalement l’Empereur Renzong 元仁宗 qui trancha suite à la réclamation du moine Chao Yunwei, disciple de Fuyu.

 Le monastère changeant alors une nouvelle fois d’obédience et se vit finalement attribué officiellement le nom de “Bei Shaolin Si“ [Shaolin du Nord] 70 ans après l’approbation de construction des 5 monastères donnée par Kubilaï Khan à Fuyu. Il est dit que Yun Wei revient alors briser lui-même la stèle arborant le nom Taoïste du temple.

Par la suite, nous savons que sous les Ming (1368-1644) le temple fut restauré. Des Qing (1644-1912), nous devons la restauration (les Taoïstes la détruisirent sous les Yuan) de la pagode blanche Duobao 多宝 [Immense trésor] à 13 étages très caractéristique, toujours debout aujourd’hui.

Bien que de petite taille, il semble qu’au moins au début de la dynastie Qing le temple fut relativement riche. A cette période les habitants de la région appellent le temple Shaolin “le temple le plus riche et le plus célèbre de Panshan“.

Pagode Duobao  dans les montagnes de Panshan

La montagne Panshan, jardin de Tianjin, terrain de combat et villégiature des Empereurs

    La montagne Panshan est réputée pour sa beauté. Elle est considérée comme étant les jardins de l’arrière-pays de Tianjin. De ce fait, les Empereurs Qing aimaient y venir s’y détendre. Ainsi, l’Empereurs Kangxi visita la montagne par deux fois. L’Empereur Qianlong, son petit-fils, y vint 31 fois et se fit construire une résidence [Résidence Jingji] à seulement 6km du temple de Shaolin du Nord. Qianlong visita au moins officiellement le temple du Shaolin du Nord en février de la dixième année de Qianlong, en juillet de la treizième année et en février de la dix-septième année. Il visita également Shaolin du Songshan une fois en 1750. Il écrira 200 poèmes sur la montagne Panshan. Sur ces 200, 7 seront spécialement dédiés à Shaolin du Nord

Un d’entre eux est nommé Shaolin Si 少林寺 [Temple Shaolin].


少林有南北,对峙不为孤       Shàolín yǒu nánběi, duìzhì bù wéi gū.
Il y a Shaolin du nord et du sud, cette opposition n’est pas unique *

忍草一庭静,禅林成嶂挟       Rěncǎo yī tíng jìng, chánlín chéng zhàng xié.
(Pour) Tolérer la rudesse le hall principal est calme, le temple fini accroché à la falaise  
 
闲轩聊可憩,佳景自相输       Xián xuān liáo kě qì, jiājǐng zì xiāng shū.
Rester au pavillon discuter permet de se reposer, la beauté du paysage auto-transporte
 
忆逊豫巡者,曾临面壁图       Yì xùn yù xún zhě, céng lín miànbì tú.
Souvenir de la visite du modeste Yu (la province du Henan), une fois avoir fait face à l’image sur le mur (l’image de Bodhidharma imprimé dans la grotte)

*Qianlong ne fait pas allusion au Shaolin du nord comme étant celui du Henan et Shaolin du sud comme étant celui du Fujian, mais bien du Shaolin de Panshan (Tianjin) comme étant celui du nord et Shaolin du Songshan (Henan) comme étant celui du sud, ce dernier étant placé géographiquement plus au sud.

 

    Parallèlement, la montagne occupe une place géographique stratégique qui conduisit à en faire un terrain de bien des affrontements. Situé à 28 kilomètres au sud de la Grande Muraille de Huangyaguan, 120 km au nord de Tianjin et à 90 km à l'est de Pékin, la région, le temple et ses habitants furent grandement exposés à la violence, aux attaques Mandchous répétés (trois massacres de grande ampleur de la population eurent lieux dans le comté), Japonaises... ce fut un terrain très disputé depuis la dynastie des Qi du Nord (550-557) (date de création de la grande muraille à cet endroit).

Cette situation attribua aux habitants et paysans du coin un esprit solide et résistant autant que la possibilité de développer des arts de combats efficaces, nous y reviendrons...

Ensuite, en 1928, à la suite de l’attaque Shaolin du Songshan par le seigneur de guerre Shi Yousan 石友三, (1891–1940) et des rumeurs affirmant qu’un autre seigneur de guerre nommé Sun Dianying 孙殿英 (1887–1947) se dirigeait avec ses troupes vers le temple du nord, ce dernier se vida partiellement de ses moines… bien que certains continuèrent à y enseigner.

En 1939 des bandits attaquèrent le temple, attachèrent les moines et les employés, détruisirent des stupas et pillèrent les reliques en or. L’abbé du monastère à ce moment-là, maître Dacheng 大成, se réfugia dans un des temples subsidiaires du Shaolin du Nord (bien qu’il fût lui-même un temple subsidiaire, il possédait également d’autres temples subsidiaires). L’abbé Dacheng y décéda avant d’atteindre ses 60 ans. Deux moines apprentis furent priés de rester dans le temple, ceux-ci se firent tuer quelques temps après.

 Il s’ensuivit la guerre sino-japonaise lors de laquelle en mai 1942 le temple fut entièrement détruit, ne laissant debout, bien qu’en mauvais état (criblée de balles), que la pagode blanche à 13 étages trônant sur la montagne adjacente du petit complexe. Pagode à l’intérieur de laquelle se tenait des réunions militaires secrètes anti-japonais. Résistèrent également, quelques vestiges de petits stupas de pierres occupant initialement la partie avant du temple (25 stupas existaient originellement mais des glissements de terrain en firent tomber la plupart. Les recherches entreprises plus tard permirent de toutes les retrouver).

 

Ruines des murs d'origine du temple

Stupas de pierre mis à jour durant les fouilles 

Le Bei Shaolin Si retrouvé

     Des suites de cette dernière attaque, le temple fut totalement détruit, ne laissant donc que sa pagode debout. Durant la guerre sino-japonaise, les villageois, très inventifs et pas résilients pour un sou, se servirent des briques du temple pour reconstruire leurs habitations mais également pour bâtir des murs à l’entrée de grottes destinés à se cacher et mener des attaques surprises. Il en résultat que le temple fut démantelé au point d’en faire oublier sa location aux habitants du coin.

En 1979 le maître Gao Wenshan 高文山 de l'Institut d'éducation physique de Tianjin entend pour la première fois parler de Shaolin “du nord“. Au début des années 80, lors de championnats régionaux à Tianjin, il rencontre un pratiquant du nom de Shang Baoliang. Ce dernier se dit être descendant de la boxe du fameux monastère perdu de Panshan, à travers une lignée de famille dont il est le 6ème descendant. Gao Wenshan visita alors le comté de Jixian plusieurs fois jusqu’à sa découverte de la pagode blanche Duo Bao. Après plus de 40 ans de disparition, la location exacte du Bei Shaolin Si fut redécouverte.

Maisons que les villageois rebâtirent sur les ruines du temple
Vous pouvez apercevoir au fond la pagode Duobao

    Entre 2002 et 2003 l’abbé du Shaolin du Songshan Shi Yongxin, se rendit sur les vestiges du temple du nord. Il tenta de plaider les instances gouvernementales sur l’intérêt de reconstruire le monastère, mais rien ne démarra jusqu’en 2007. A cette date des fonds furent trouvés et sous le soutient du monastère Shaolin du mont Song, un projet de reconstruction fut amorcé.

La reconstruction débutât en décembre 2007. Pour se faire, l’architecte Taiwanais Liu Peisen fut commissionné. Il utilisa les anciennes méthodes de construction et l’édifice se réalisa dans un souci de protection écologique et environnementale. La direction stratégique du temple Shaolin du Nord est différente de celle de son père du Songshan. Etant dans une zone plus reculée, son orientation est davantage tournée vers le bouddhisme que vers le tourisme (bien qu’il soit fait la promotion du Kung-fu, de la médecine et du Dharma), les structures touristiques et commerciales sont moins présentes qu’autour de Shaolin du Songshan. Bien que le temple fût rebâti bien plus grand qu’il ne le fut par le passé, il se veut être un lieu naturel, paisible et simple pour la pratique spirituelle.

 

Temple Shaolin du Nord tel qu'il est de nos jours

Les arts martiaux du Bei Shaolin Si 北少林寺武

    Les pratiques Shaolinesque ont fait couler beaucoup d’encres. Ici encore, il demeure divers niveaux de compréhension. Il y’a premièrement les inconditionnels pensants que tout ce qui se fait à Shaolin est authentique, complet, et ne fut pas remanié. Il y a ensuite ceux étants pleinement conscients que les pratiques du monastère sont des bribes récupérées dans les villages alentours au début des années 80 et qui furent enseignées par des vieillards se souvenant de ce qu’ils pouvaient. Ces derniers pensent généralement que l’art martial authentique de Shaolin est mort. Est-ce vraiment le cas ?

Plusieurs écoles se réclament encore aujourd’hui du Shaolin du Nord. Sont-elles vraiment légitimes et que décèlent elles de concret à étudier ?

Diverses pratiques martiales proviennent des villages entourant Panshan. Certaines boxes sont aujourd’hui également enseignées dans les villes de Tianjin et de Pékin.  Un maître important de l’institut d’éducation physique de Tianjin du nom de Zhou Shulin 树林 apprit les arts martiaux authentiques de Shaolin auprès de Maître Hu 师傅 au temple Tanzhe 潭柘寺 à Pékin. Le dernier abbé du temple Shaolin du Nord fut ordonné au temple Tanzhe à Pékin. Des relations existaient entre ces deux monastères, il n’est donc historiquement pas impossible de trouver des boxes authentiques de Shaolin à Pékin et Tianjin.

Cela étant, de ces pratiques, une se démarque… il s’agit de la boxe de la famille Shang 商氏拳 [Shang Shi Quan] ou 商氏家 [Shang Shi Jia]. Si des arts martiaux continuèrent d’être pratiqué au temple, sa destruction de 1942 créa une disparition publique de ses arts. S’il est possible que d’autres systèmes aient pu entièrement, ou partiellement subsister quelque part, la boxe de la famille Shang est celle à ce jour possédant la plus grande légitimité et arborant une lignée claire tout autant qu’une pratique complète.

Preuve en est, en 2008, le Comité du patrimoine immatériel de Tianjin approuva la Boxe de Shaolin du Nord de la famille Shang en tant que patrimoine culturel immatériel.

Également, fait UNIQUE ! Maître Shi Yongxin, l'abbé du temple de Shaolin du Songshan, a écrit dans le document : "Les arts martiaux du Shaolin du nord sont toujours hérités par les habitants du comté de Jixian. Il y a une famille Shang qui pratique les arts martiaux du Shaolin du Nord depuis des générations. Nous avons examiné ses routines et les bases de ses arts martiaux. Les caractéristiques sont dans la même lignée que celles du temple Shaolin. "

 

Shang Shi Zhi 商仕芝 le maître fondateur

    Shang Shi Zhi 商仕芝 (1795—1880) est le premier ancêtre dépositaire de cette boxe Shaolin du Nord. Selon les registres du comté : Shi zhi, descend d’une famille de Bannière Bleu (une des 8 bannières militaires mandchous) originaire de Tieling, dans le Liaoning. Alors qu’un vol de bol en or eu lieux à l’époque de Qianlong, il se trouva que la famille Shang en possédait un identique. Par crainte de poursuites judiciaires, de nombreuses personnes portant le nom de Shang se sont expatriés dans le village de Gongleting 乐亭, comté de Jixian 蓟县, Tianjin.

Shang Shi Zhi né à Gonleting. Il étudia jeune les arts martiaux avec son père puis suivit l’enseignement d’un maitre nommé Sheng durant deux ans qui fut semblablement un fugitif. Après l’arrestation de ce dernier, la famille trouva dans sa demeure une note présentant le maitre comme étant le descendant des arts martiaux de Sheng Ying 盛英武术传人. A ses 13 ans il partit étudier au monastère de Shaolin du Nord auprès du moine Jingli 景礼 durant 6 ans. A l’aube de ses 20 ans (il est mentionné au cours de la 20e année de Jiaqing (1815)), Jingli permit à Shang Shi Zhi de quitter le monastère. Il fut ensuite recommandé et servit comme Garde Impérial à la cour. Certaines sources avance qu’il aurait quitté son poste pour partir également étudier au monastère de Songshan durant 4 ans. Quoi qu’il en soit, il retourna par la suite à Jixian enseigner à de nombreux élèves et aurait possiblement ouvert plusieurs écoles à Tongzhou, Bangjun, Jiangjunguan, Yuyang, dans la ville de Jizhou, et dans son village Gongleting. Il enseigna aussi bien les hommes que les femmes, les pauvres que les riches, les gens portant le nom de famille Shang que les autres.

En juin de la 5ème année de l’Empereur Xianfeng (1855), Shang Shizhi, qui avait plus de soixante ans compila ses connaissances dans un Quan Pu [manuscrit de la boxe] toujours en possession des descendants de la famille Shang, l’entreprise lui prit 6 ans.

Shang Shi Zhi eut quatre filles qui à leur tour firent perdurer la tradition enseignant comme leur père massivement aux paysans du coin.

    De nombreuses histoires courent à son sujet. Il aurait chassé seul des tigres des montagnes proches de Gongleting, son petit village natal. Plus tard lorsqu’il était à Pékin durant la guerre de l’opium, il aurait vaincu plusieurs soldats français qui intimidaient des chinois aux abords de l’église Nanyuan. Ces derniers l’auraient ensuite encerclé avec leurs fusils dans une maison de thé. Shang Shi Zhi aurait alors utilisé des Shui Jian 水箭 [fléchettes d’eau] pour les vaincre. Il aurait également vaincu un maître de boxe et “escorteur de bien “ du Shandong nommé Wei Changchun, venu pour le défier.


La descendance de la famille Shang

    La boxe familiale en est aujourd’hui à sa 7eme génération. Des 300 habitants de Gongleting, 180 portent le nom de famille Shang. Fait rare, la famille à fait perdurer le système de nomination traditionnelle, le second nom revenant par cycle à chaque génération. Malgré les vicissitudes de l’histoire, la pratique ne s’est jamais interrompu grâce à l’abnégation du peuple de Jixian, communauté que l’on sait être dur au mal en raison de leur histoire et situation géographique importante. De nombreuses personnes du village de Gongleting et des environs pratiquent les arts martiaux de la famille Shang dans leur temps libre à l’abris des regards. Également, durant la guerre contre les japonais, de nombreux maitre de Shang Shi Jia se sont illustrés et/ou ont formé des bataillons au combat. 

Son représentant le plus important est Shang Baoliang 商宝良 né en 1947 de la 6ème génération et descendant de Shang Shi Zhi. Il apprit la boxe de ses père et grand-père. C’est par lui qu’il fut possible de retrouver, à l’aide de Gao Wenshan, l’emplacement du temple du nord. 

Shang Baoliang à l'âge de 58 ans, exécutant une forme combinée utilisant la béquille et le sabre vs la lance.

    Shang Baoliang est en possession du manuscrit de son ancêtre Shang Shi Zhi. Durant la révolution culturelle, Shang Baoliang emmura le manuscrit dans sa maison afin de le protéger de la destruction des gardes rouges de Mao. De sa confession, il l’a pendant longtemps oublié. Ce n'est que lorsqu'il remit sa maison en état qu'il se souvenu soudainement que ce précieux manuscrit était toujours conservé chez lui.


"Quan Pu daté de la onzième année de règne de l'empereur  Xianfeng" 

 Il fut avec un autre boxeur nommé Li Guoming, l’initiateur d’un regroupement d’anciens boxeur de la boxe familiale ayant pour but de promouvoir et faire reconnaitre leur pratique. C’est la raison qui le poussa à participer aux compétions de Tianjin lors desquelles il rencontra Gao Wenshan de l'Institut d'éducation physique de Tianjin. Durant les années 80 il organisa de nombreuses démonstrations dans divers villages.

En 2006, Shang Baoliang et plusieurs villageois visitèrent le temple de Shaolin du Songshan pour rencontrer l'abbé Shi Yongxin et lui démontrer leur pratique. Ce dernier statua que la boxe de la famille Shang était indéniablement une pratique associée à celle de Shaolin.

Aujourd’hui le flambeau est passé à son fils Shang Mianhui dont il constitut la 7ème génération avec Shang Mianjian, Shang Yangsheng, Shang Yanhu , Shang Yanchen , Shang Yanhong , Shang Baohong , Shang Baojiang , Shang Baochun , Shang Baoming, Li Kaiyuan , Zhou Haimin , Geng Zhiyuan , Jin Tie Jun, Tian Guoxin, Liu Changhong, Liu Jiuwei, Zhang Jianjun , Wang Lijun , Wang Peng , Jing Dezhong, Zhao Xuewen, Zhang Xuejun , He Pengsheng, He Jing , Zhao Yongsheng.

 

Shang Mianhui, fils de Shang Baoliang, aujourd'hui 7 ème génération et responsable de la diffusion de l'école

Curriculum de la boxe Shang de Bei Shaolin 商氏家北少林

    La boxe Shaolin du Nord de la famille Shang possède une 40ène de routines et compte “20 manœuvres“ de boxe différentes et “12 clefs du succès“. En suivant, voici un large aperçu de ce que j’ai pu répertorier de leur curriculum.

Les Quan Pu [manuscrit de la boxe] de Shang Shi Zhi comprennent : Tongbei Quan Pu 备拳谱 [manuscrit du Tongbei], Pao Tui Ge Shi Er Lu 12 炮腿各十二路 [formes de jambe canons en 12 sections], Wulong Qiang Pu 乌龙枪谱 [manuscrit de la lance du dragon noir], Qingyun Dao Pu 青云刀 [manuscrit du sabre du ciel dégagé].

Les formes mains nues comportent : Mei Hua Quan 梅花拳 [boxe de la fleur de prunier], Taizu Quan 太租拳 [Boxe de l’empereur Taizu], Taihe Quan 太和拳 [boxe de la grande harmonie], Wu Feng Pao 五封炮 [ canons des 5 sceaux], Hong Quan 洪拳 [la boxe Hong], Qian Kun Quan 乾坤拳 [boxe des trigrammes Qian et Kun (ciel et terre)], Ri Yue Quan 日月拳 [boxe soleil/lune], Fei Hu Quan 飞虎拳 [la boxe du tigre volant], Liu Jia Shi 六甲式 [forme des 6 dieux] etc…

Les Sanshou comptent : Tong Bei Lian Shou 备散手 [séparation des mains conjointent], Yi Bai Yi Zhao 一百一招 [101 prises (que Shang Shi Zhi modifia en 112 prises)]

Les Duida [enchainement avec partenaire mains nues] comptent : Jingang Ba Zhao 刚八招 [8 prises des Jingang], Kao Da 靠打 [frappe en bousculant], Liu He Duida 六合对打 [Duida des 6 coordinations].

Les armes comptent : Bagua Qiang 八卦 [lance du Bagua], Feng Mo Gun 风魔棍 [bâton du démon du vent], Yecha Gun 夜叉棍 [bâton du Yecha], Wulong Qiang 乌龙枪 [lance du dragon noir], Hua Qiang [lance fleurie], Lu Kou Qiang 陆口枪 [lance de l’entrée de la terre], Mei Hua Qiang 梅花 [lance fleure de prunier], Qing Yun Dao 青云刀 [sabre du ciel éclairci], Lian Huan Dao 连环刀 [sabre enchainé], Lu Kou Dao 陆口刀 [sabre de l’entrée de la terre], Wu Hu Duan Men Dao 五虎断门刀 [sabre des 5 tigre qui casse la porte], Liu He Shuang Dao 六合双刀[doubles sabres des 6 coordinations], Chun Qiu Da Dao 春秋大刀 [hallebarde des printemps et automne] etc…

Les armes combinées comptent : Sabre contre lance, doubles sabres contre lance, hallebarde contre lance, tri-bâton contre lance, sabre simple et béquille contre lance…

Les méthodes d’entrainement du gong comportent : Yin Quan Gong 阴泉功, Tie Sha Zhang 铁砂掌 [paume sable métal], Dian Shi Gong 点石功 [travail de la pierre], Shu Zhuang Gong 术桩功 [méthode du pilier], Qing Gong 轻功 [travail de la légèreté], Zu She Gong 足射功 [travail des coups de pieds], Pai Da Gong 排打功 [travail d’expulsion des frappes], Sha Bao Gong 沙包功 [travail de sac de sable].

Les compétences médicales incluent : la médecine pour fortifier et les lotions, le Yangshen Gong 养生功 [travail de santé interne], Lun Jin Gong 轮睛功 [roulement des yeux], ainsi que 齿弹耳 [impossible à traduire pour moi…] et pour finir le Jiu Ji Shi Ba Shang Zhi Shuo 九忌十八伤之说 [9 théories pour éliminer les 18 blessures] (certains des termes étant des pratiques spécifiques au système, elles me sont complètement inconnues, il m’est donc impossible de les traduire).


Conclusion

    Il exista donc bien historiquement un temple rattaché à Shaolin portant le nom de “Bei Shaolin Si“ [Shaolin du Nord] sur la montagne Panshan dans l’arrière-pays de Tianjin et celui-ci ne doit pas être confondu avec le temple immensément connu du Songshan dans le Henan. Le temple du nord fut donc un temple subsidiaire à celui du Songshan et fut de bien moins grande taille. Il semble malgré tout qu’il eut une certaine position dans les montagnes, les visites répétés de Qianlong et ses nombreux poèmes en témoignent. A ce niveau, il eut comme son père une histoire cyclique.  Une pratique martiale y fut bien promulguée et divers arts se disent en descendre à tort ou à raison. De ces boxes, celle de la famille Shang [Shang Shi Jia ou Shang Shi Quan] est certainement, à ce jour, la plus légitime. L’abbé Shi Yongxin que l’on sait être très regardant en ce qui concerne l’histoire et les affiliations (beaucoup tentent de profiter du rayonnement de Shaolin) valide pleinement autant le temple du nord, qu’il dit avoir rencontré dans les archives du temple, que la boxe de la famille Shang, pour laquelle il trouve des ressemblances avec les pratiques du Shaolin du Songshan. Les manuscrits de la famille Shang après vérification s’avèrent être authentique, ce qui est infiniment rassurant.

Pour ma part, si je devais pratiquer pleinement un art martial estampillé Shaolin, je choisirais certainement la boxe de la famille Shang dont le style est complet et dont les racines sont indubitablement la pratique des moines de Shaolin du milieu de la dynastie Qing.

    Il me paraît invraisemblable que sa redécouverte et son authentification, tout autant que les pratiques martiales qui en découlent, ne causèrent plus de remous dans la diaspora martiale. Comment est-il possible que personne en occident ne connaisse ne serait-ce que son existence… ? Peut-être est-ce dû à sa totale reconstruction, le site originel n’ayant rien laissé ? Dans le bouddhisme, l’important est moins l’édifice que l’emplacement du lieu de culte.  Si tel un cycle, au même titre que son père du Songshan, son histoire se relève, il me semble le temps de sa gloire n’est pas encore pour maintenant…


Références :

Article chinois :

- 商氏和北少林 du 商氏资讯

https://mp.weixin.qq.com/s/lSI_K_t9tAvM0daXgPuoKw

- 北少林武术的历史研究 du 童蒙正身

https://mp.weixin.qq.com/s/lFri_Wq8k8pOxhbPwN-91w

- 渔阳武术之商氏北少林武术 du 商氏资讯

https://mp.weixin.qq.com/s/bLP6TqsFlmLpiCNKI39tqg

-北少林武术一代宗师——商仕芝 du 商氏文化研究会

https://mp.weixin.qq.com/s/0c_Kw7HXIlySBUOgD_kZ2A

- 北少林功夫天津後繼有人 上世纪农村后生们练武影像 du 京武功夫 炼拳纪与修行手札

https://mp.weixin.qq.com/s/yJNzb-liekXWdyQxkLbmuQ

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- 北少林武术商家拳创始人商仕芝传

http://ren.wfeng.net/name/mingjiadieshi/201805/1622.html

- 北少林寺考 du 高文山

https://mp.weixin.qq.com/s/NywmIG5KZpv59T64avPNtA

- 【商姓名人】北少林武术第七代传人绵辉

https://mp.weixin.qq.com/s/tKHjxa8CPDj2jMfHdmVCmA

- Shaolin.or.cn site officiel du monastère

- The North Shaolin Monastery-History, culture and réincarnation

Shi Long (2013)

-Tea Serpent, Tory Ellarson