LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

mardi 27 décembre 2011

L'art votre conjoint



Ce texte pourrait être la suite de "l'engagement dans la pratique".

Il existe deux sortes de pratiquants, ceux qui "Aiment" l'art martial avec un grand A et ceux pour qui l'entrainement n'est qu'une petite partie de leur vie. Les bénéfices acquit seront bien entendu très différents entre celui qui s'entraine deux fois par semaine et celui qui le vit à plein temps.

 
Comme une fois n'est pas coutume, ce texte est un effet de style et un parallèle amusant mais certain entre la pratique et la vie en concubinage.

 
La tradition et l'amour de la Voie est semblable à une relation amoureuse.
Quelque fois passionnelle et débordante, d'autre fois timide et progressive. Sa découverte se fait graduellement mais la profondeur de sa connaissance est infinie. Tel un être humain, complexe, faite de surprise mais aussi de désillusions, il faut l'aborder lentement mais surement afin de la découvrir puis finir par l'apprivoiser.

Telle une belle femme elle nous séduit, mais c'est au départ sans rien connaître de son caractère et l'aborder peut sembler difficile, puis, la découverte de son caractère profond peut être long et il subsistera toujours une part d'ombre, de doute, celle qui est la plus intéressante et enrichissante: la découverte de soit à travers elle.

L'art martial est votre conjoint, vous vivez avec lui l'un avec l'autre

Oui la pratique est difficile et demande engagement, douleur et souffrance, mais entrainez vous avec tout l’amour que vous pouvez, mettez du cœur à l’ouvrage et soyez heureux de toutes les facettes de votre entrainement. De l‘apprentissage des formes qui est un plaisir à la formation de corps bien plus difficile, en étant heureux vous avancerez.

 Mais attention! Soyez honnête avec elle, ne cherchez pas à la tromper et lors de l'entrainement d'un exercice, ne ménagez pas vos efforts. Vous devez marcher ensemble, elle vous accompagne et fait partie de vous.
Même si il est des moments ou l'on doit la supporter, si elle nous agace, elle continue de nous accompagner. Si l'on ne la voit pas durant un temps, elle nous manque, il est difficile de l'abandonner.

 Lors de doute sur sa fidélité, faites lui confiance et écoutez la; elle possède les solutions et c'est ensemble que vous les trouverez.
Quelques fois, on pense à la quitter, la lassitude apparaît, mais néanmoins, nous finissons toujours par y revenir.
L’art martial n’est pas ingrat, traité le avec le respect qui lui est du, avec l’estime qu’il mérite et il sera reconnaissant, les bénéfices acquis seront sans limite.

Si vous ne lui accordez pas le temps et l'attention nécessaire, toujours comme une belle femme, il se désintéressera de vous...

jeudi 17 novembre 2011

Vous avez dit écoles traditionnelles !?

L'école de Kung-fu en tant d'institution a des règles et des codes. Nous allons les présenter et déterminer ce qu'est une école de kung-fu au regard de ces caractéristiques.
La culture chinoise possède une vieille et grande histoire (plus de 5000 ans).

La manière de se tenir dans une école traditionnelle chinoise n'est pas la même que dans une école Japonaise.
 Dés l'entrée, la différence se fait sentir. Le formalisme Japonnais implique le salut du tatamis ou de l'aère de travail lorsque ceux-ci pénètrent les lieux, comme pour saluer la surface dans laquelle ils vont avoir à pratiquer.
La rigueur et la discipline rigide nippone ne font pas foi dans l'école chinoise.

La méthode chinoise ne s'embarrasse pas de cela et l'école est considérée comme un lieu de vie ou l'on pratique, échange des conversations de tout genre, on y rit, on y boit aussi... Elle est le plus souvent la demeure du maître et chacun s'y sent comme chez soit, à son aise. Elle n'est bien sur pas pour autant un lieu de débauche ou l'on y fait n'importe quoi.

Les codes visibles
Une école qui se dit réellement traditionnelle doit arborer un certain nombres de codes visibles. Vous me direz sans doute, que l'important est la technique et ce n'est pas faux, mais ne parlons nous pas de pratique traditionnelle? Il y a donc un rapport direct à la tradition.

Il existe donc plusieurs codes visibles que nous devont savoir reconnaître, ceux-ci sont:

La plaque "d'accueil"
Fat San Pak Mei Kune Goon
Dès l'entrée, la première chose que l'on doit immédiatement apercevoir est la plaque qui trône en haut du mur, sur laquelle figure le nom du style enseigné en son sein. Dans l'ancien temps, c'était celle-ci que les écoles rivales venait chercher comme trophée ou qu'ils détruisaient après avoir vaincu le maître des lieux.

 L'autel
L'autel qui fait toujours face à l'entrée est là afin de ce rappeler de sa lignée et faire honneur à ses ancêtres.

Autel de Sigong Lao Siu Leung
 Il est souvent additionné l'autel de Kwan Yu, le dieu de la littérature, de la guerre et des arts martiaux (conf: Le Wen et le Wu 2eme partie). Etant un modèle de droiture, en présence de son image, peinture ou statut, il était interdit de prononcer des injures ou d'user d'un langage inapproprié.

Le dieu de la guerre Kwan Yu

En cas de pratique d'un style animalier, il n'était pas rare de trouver une peinture de l'animal pratiqué à la place de l'autel.

 Le drapeau de l'école
Le drapeau de l'école est important lors des sorties de celle-ci. Autrefois, lors de danses de lion, démonstrations de rue mais surtout affrontements avec d'autres écoles il était le premier présenté aux adversaires. Sur lui, inscrit le nom de la ville ou du village, puis le nom du maître et du style. Au dos de celui-ci était toujours peint la figure de Kwuan Yu pour donner force et courage.

Fatsan - Pak Mei Kune
 Ces trois choses sont indispensables et doivent absolument figurer dans une école traditionnelle.
Nous retrouvons usuellement aussi, râteliers d'armes, lions accrochés au mur et photos des anciens de l'école.



 Les codes de respect
Lorsque les élèves ou les visiteurs entrent dans une école, il est de bon usage d'aller saluer l'autel et de faire brûler trois bâtons d'encens en guise de respect.
Ces saluts exécutés par trois fois ont deux significations:
Nous le savons, la culture chinoise est un mélange d'ingrédients provenant des écoles philosophiques Taoïstes, Confucianistes et Bouddhistes.

Ainsi, nous retrouvons plusieurs significations des trois saluts, qui n'ont aucun rapport les unes des autres.
1er: La trinité Taoïste: le ciel, la terre et l'homme.
2eme: La trinité bouddhiste: la sanga (communauté), le darma (l'enseignement), le bouddha

Lors de démonstrations le pratiquant doit aussi saluer par trois fois, une fois en face de soit, une fois à sa gauche puis une fois à droite.
Lors de rencontre entre pratiquants ou école le salut traditionnel est là aussi de mise. Le poing droit fermé dans la paume gauche ouverte est le signe de respect en usage, mais aussi une marque de retenue et d'éducation; la politesse du combattant accomplie.


Conclusion
Les écoles de Kung-fu que nous pouvons rencontrer en occident sont souvent basé sur le modèle du Dojo Japonnais (salut à l'entrée, pieds nues sur des tapis, couleurs de ceintures, grades...). Ceci est une erreur, la rigueur de comportement de ces derniers est basé sur leur culture, très différente de la culture chinoise. Gardons nos propres racines.

lundi 24 octobre 2011

Grille des stages de Toulouse

Pour cette année 2011-2012, nous mettons en place une série de quatre stages de week-end de Pakmei Kung-fu en partenariat avec l'institut WushuGuan de Toulouse.

Cette série de stages est mise au point dans le but de développer sur le long terme notre enseignement englobant Fat San Pakmei Kung-fu et Armes Traditionnelles Chinoises à Toulouse

Nous souhaitons ainsi créer un groupe de travail qui pérennisera dans le temps. 

Les dates seront donc les:
  • 19/20 Novembre 2011
  • 21/22 Janvier 2012
  • 24/25 Mars 2012
  • 19/20 Mai 2012
Les horaires seront pour toutes les dates les samedis après-midi de 14H00 à 18H00 et les dimanches de 9H00 à 12H00 puis de 14H00 à 18H00.

Au programme:
  • Travail de base pour former le corps
  • Etude des postures et déplacements
  • Renforcement osseux et musculaire
  • Apprentissage des formes (voir contenu technique)
  • Applications de combat (armes et mains nues)
  • Stratégie de combat

Le contenu technique sera:
  • La forme Siu Sap Dji (petite croix)
  • La forme Sap Dji (la croix)
  • Le Bâton Hang Tzé Gwan (Bâton du pèlerin)
  • Les Couteaux Papillons Seung Too (couteaux Cantonnais)
Les tarifs seront de 100 euros par personnes pour les deux jours.

Il n'est pas possible de ne faire qu'un des deux jours. Comme mentionné plus haut, l'intérêt et le but de ces stages est de créer un groupe de travail sérieux ou la progression et la rigueur feront foi.

Contactez moi par email: pakmei@free.fr pour de plus amples informations sur le déroulement et les réservations.

dimanche 18 septembre 2011

Suivre la règle

Toute société, afin de pouvoir vivre ensemble et en harmonie, impose une règle. Cette règle, quelquefois juste, d'autre fois pas, est obligatoire; on se doit de la respecter.
Ces obligations sont mise en œuvre afin que ce ne soit pas le chaos, que chacun fasse ce qu'il veut, ou que les plus fort imposent leurs lois. 

L'école de Kung-fu ne fait pas exception à la règle.
Code morale ou code de conduite; chaque école, clan, courant, possède des règles qui leurs sont propres. Si l'on veut en faire partie, il faut s'y plier et s'y tenir.

Ces codes de conduite ont étaient mis au point en des temps immémoriaux par les générations passés.

On pourrait se dire "ce ne sont que des mots sur un bout de papier qu'un gars à pondu un jour ou il faisait froid" et je peux le comprendre, mais généralement ces règles sont les fruits de mûr réflexions.
Elles tendent vers un idéal, ont pour but de nous améliorer, de bien vivre en communauté et font office de paroles de sagesse.

Si l'on choisit la voie de l'art martial on se doit de les suivre. Si l'on ne le faisait pas quel aurait le sens de notre pratique et quel serait le sens de cette voie?
Une simple méthode de combat rustre, de la self défense de base ou une méthode de combat pouvant servir à des fins malsains.


Les règles du Fat Fan Pak Mei Kung-Fu:

1 ° Respecter les ancêtres, le maître, et la voie martiale.
2 ° Apprendre l’humanité, la loyauté et apprendre le kung-fu.
  Apprendre l’art martial pour se protéger.
  Les héros ne cherchent pas les faibles.
  Si l’ont se connaît mais que l’on n’est pas loyale l’un pour l’autre,
  Des millions sont sans valeurs.
  Même si une personne est de notre famille, mais n’est pas loyale, on ne peut pas lui enseigner.
  Si une personne n’est pas de notre famille, mais qu’elle est loyale, on peut lui enseigner.
  Si on possède le vrai Pak Mei,
10°  On peut transformer une pierre sans valeur en or…

L'acceptation de nos erreurs
Que faire de celui qui les transgresse? La sanction et sans appel, il ne peut pas rester...
Il faut dans notre vie tenter d'avoir une vision claire sur ce que l'on est, sur nos motivations. On se doit d'ouvrir nos yeux et de regarder la réalité en face.
Il est facile de blâmer les autres pour nos erreurs, de nous chercher des circonstances atténuantes. Nous faisons tous des erreurs, c'est certain, mais il s'agit de ne pas dépasser les limites et assumer les conséquences de nos actes.
Le pardon et l'acte de compassion

Doit-on pardonner? Dans quelle mesure? Doit-on appliquer les règles à la lettre?

On doit pouvoir appliquer des nuances, mais il existe des règles intransgressibles. Au risque de me répéter, si l'on passe outre que reste-t-il? Une simple technique de combat sans profondeur, sans garde fou.

Si l'on ne croit pas et n'applique pas soit même ce que l'on avance, comment faire passer le message, être honnête et maintenir le respect de tous? 
Quelques fois, il est des décisions difficiles à prendre, lourdes de responsabilités, qui vont influer sur la vie d'autrui, mais il faut les prendre au risque de se tromper...

Dans le Lou Yu* il est fait mention: L'homme supérieur c'est celui qui d'abord met ses paroles en pratique et ensuite parle conformément à ses actions...

*Les Entretients de Confucius

lundi 12 septembre 2011

Maîtres, élèves et trahisons

  Qui n’a jamais vu de films de kung-fu de Hong Kong ou de série B d’un goût douteux, comptant l’histoire de l’élève très méchant qui trahi son maître par vanité ou jalousie ?

Au risque de choquer les plus loyaux d’entre vous, ces histoires ne sont pas nées des fantasmes de scénaristes.

La relation maître/élève est une relation privilégière
Dans la chine traditionnelle, la relation maître/élève est une relation puissante. Lors de l’acceptation d’un élève au rang de disciple, ce dernier donne à boire le thé au maître, remet une enveloppe rouge contenant de l’argent, et écoute les précieux conseils personnalisés de celui-ci.                                                              
La cérémonie riche de sens, à pour but symbolique de faire promettre à l’élève d’être loyal envers le maître ainsi qu’envers le style et la lignée. L’élève aspirant aura aussi pour obligation de suivre le code de conduite de l’école.
Suite à cela, il aura accès aux techniques et méthodes d'entrainement plus avancés du système.


Cet engagement ne va pas que dans un sens

L’élève s’engage envers le maître en s’occupant de lui fournir ce qu’il lui manque et le maître s’engage lui à comprendre les besoins et enseigner de la meilleure façon possible son disciple. Il s'agit d'un échange…


L’idéal et la réalité sont souvent différents
Même si les maîtres ne l’avouent pas, ils ont souvent trahi la parole donnée. Même le meilleur des élèves est susceptible de trahir. Le sujet est tabou mais il existe bel est bien et ce de tout temps.


Il est trois façons de trahir :
  • L’élève désir acquérir des connaissances que le maître n’a pas et va les chercher ailleurs.
  • L’élève modifie ce que le maître lui à transmis.
  • L'élève change de style.
     
    L’évolution
Le maître traditionnel a souvent du mal à comprendre que l’élève veuille apprendre autre chose, même si, il l’a lui-même fait. Il estime souvent qu’il est le meilleur, que sa technique n’a pas à être modifiée; et que pourrait bien vouloir un élève qu’il ne peut pas lui apporter ?


Ce mal pour le maître est en fait un mal nécessaire qui permet à l’art d’évoluer et de progresser. Chaque méthode a été modifiée, chaque maître de chaque génération y a intégré sa propre idée.
Tous les Sifus se disent traditionnalistes, la plupart ne veulent pas admettre qu’ils ont changés un certain nombre de choses, vantant les mérites de leur propre Sifu et des incroyables capacités de celui-ci… Mais dans la pratique, ceci est souvent faux… 


Il faut tout même bien comprendre que ces changements ont été opérés par des maîtres de grand niveau, qui ont pour la plupart, une grande expérience dans le domaine du combat.


Plusieurs maîtres ???
Les plus fameux maîtres de Kung-fu des temps passés ont toujours pratiqués avec un maître (dont ils parlent à longueur de temps) et dans le dos de celui-ci, ont eu d’autres professeurs qui les ont plus ou moins influencés (on parle de 9 maîtres pour Lam Sai Wing, disciple de Wong Fei Hung).


Ceci fait, la plupart du temps dans l’objectif d’addition de connaissances ; mais certaines fois afin de bénéficier de l’enseignement d’un autre maître (quelquefois de meilleur qualité) qui est inapprochable par le voie normale à cause de la tradition de l’unique maître.


En bref, si l’on se trompe de Sifu au début, il sera très difficile d’apprendre d’un autre ou d’en changer par la voie régulière (à moins d’avoir un Sifu très compréhensif).


Les exemples de manquent pas :
  • Lam Sai Wing du Hung Gar (9 maîtres)
  • Chan Heung du Choy lay Fat (3 maîtres)
  • Cheug Lai Cheun du Pak Mei (3 maîtres)
  • Ha Hon Hung du Yau Kung Moon (au moins 2)

Cette situation est pénible pour tout le monde. Le Sifu perd la face si un de ces disciples regarde un autre maître avec admiration et le disciple vivra la frustration de s’être trompé de maître ou de style.
De nos jours, ce problème n’est plus ; chacun fait ce qu’il veut : on veut changer, on change. On peut même voir certains élèves dénigrer leur professeur, ce qui était autrefois inimaginable…


Ceci est un fait avéré, si l’on décide d’enseigner, il faut obligatoirement et dès le commencement accepter l’idée qu’un jour ou l’autre, un ou plusieurs de nos élèves nous trahirons.


  Même si ceci est intolérable, la trahison est quelque chose que l’on ne peut éviter, l’histoire le confirme…

jeudi 4 août 2011

Sortie du livre!

J’ai le plaisir de vous annoncer qu’après maintes péripéties, le livre "Le mystérieux et Impitoyable Fatsan Pakmei Kung-fu" est fin prêt !
J’ai moi-même reçut mon exemplaire aujourd’hui et je dois dire que la qualité intérieur est bonne mais que la qualité de la couverture pourrait être meilleur...
(Le problème de qualité de la couverture est réglé à ce jour: mardi 4 octobre 2011)

 Cet ouvrage m’a demandé deux années de travail et j'espère de tout coeur qu'il vous plaira et qu'il répondra aux attentes des plus critiques.

                                                            Acheter Fatsan Pakmei Kung-fu
Voici l’introduction en quatrième de couverture :
Ceci est le premier ouvrage jamais publié sur le système Fat San Pak Mei Kung-fu au monde.
 Système de kung-fu authentique, le FAT SAN PAK MEI kung-fu est un style rare mais réputé pour son efficacité, basée sur le tigre et le léopard. Cet ouvrage vous fera découvrir et toucher du doigt la quintessence de ce système originel…
Illustré de quelques 322 photos
Vous trouverez  à l’intérieur :
 Sommaire

  • REMERCIEMENTS                                                                          9
  • Préfaces
  • Sifu Lau Wei Kei                                                                           10
  • Sifu Chan Yau Man                                                                    13
  • BUI VU LONG                                                                                  15
  • Introduction                                                                            17
  • KUNG-FU 功夫                                                                                19
  • MA RENCONTRE AVEC LE FAT SAN PAK MEI KUNG-FU         26
  • HISTOIRE                                                                                         29
  • LES MAÎTRES                                                                                   37
  • La famille traditionnelle                                                    52
  • Lignée de Foshan                                                                       55
  • PHILOSOPHIE CHINOISE                                                                59
  • Signification et Usage correct du salut                     63
  • LES POSTURES ET DÉPLACEMENTS ,                                   66
  • FORMES DE MAINS ET BLOcAGES                                               71
  • CONDITIONNEMENT DE CORPS                                                77
  • Les formes mains nues                                                             88
  • TAN FAT KUNE LE POING DU SIMPLE BOUDDHA                    92
  • Démonstration de la forme                                               97
  • Application de combat de la forme (San sao)             115
  • Techniques libres de Sao Fat                                               122
  • PRINCIPES ET STRATÉGIES DE COMBATS                                  133
  • Yin – Yang 陰陽                                                                            137
  • Chants de la boxe et vieux manuscrits                          140
  • LES ARMES DU FAT SAN PAK MEI                                                143
  • LES PAROLES DES ANCIENS DU PAK MEI                                   161
  • FRÈRES D’ARMES                                                                          163
  • Diverses Interviews données sur internet                  167
  • Photos générales                                                    189

Vous pouvez donc vous le procurer via le lien :
Acheter Fatsan Pakmei Kung-fu
Les délais de livraison sont de l’ordre d’une semaine.
Tous vos commentaires sont bienvenues, tant sur le fond que sur la forme.  Soyez tout de même compréhensifs, malgré tout les efforts fournis, il n’en reste pas moins un livre amateur.

lundi 18 juillet 2011

Le choix du maître, choix du disciple

De nos jours dans la pratique des arts martiaux, nous réclamons sans cesse le pourquoi du comment. Les doutes émis concernant nos lignées et la légitimité de notre enseignement ont occultés la réelle part de la pratique traditionnelle et des bonnes raisons qui devrait nous faire choisir un maître et une pratique plutôt qu'une autre.
Bien souvent, au lieu de ce concentrer sur notre pratique, nous perdons du temps à nous expliquer sur ces points qui, bien qu'important je le concède, nous fatigue et font perdre notre temps car devenu démesurément important aux yeux de tous.

                               
Laissez-moi-vous expliquer comment le choix se faisait jadis.

Autrefois, le choix du maître n’était pas soumis à des critères de complaisance (il est sympa, il y a une bonne ambiance ou ce genre de conneries…), mais était basé sur des critères plus pragmatiques.

Le choix du maître

Deux cas de figures :

- Premier cas : Le plus simple : un membre de la famille pratiquait un style (le grand père, le père, l’oncle) et là, pas de choix possible. Il était inenvisageable de pratiquer autre chose.

- Deuxième cas : On choisissait son maître pour la raison la plus simple et la plus logique : son niveau

Dans le temps, les gens n’étaient pas saouler d’informations sur les différentes méthodes, de débats "scientifiques" sur quel style est le plus praticable ou tout ce genre de déballage inutile que nous pouvons lire à droite ou à gauche (qui, je le souligne sont relatifs à diverses données).

L’unique critère de sélection était la compétence dans le domaine du combat, l’efficacité du maître.
Personne ne se posait la question du style.
Les élèves recherchaient le meilleur combattant de la ville sans se soucier si ce dernier avait opéré une modification quelconque; s'il pratiquait un style du nord ou du sud, à longue ou à courte distance et de savoir si le système leur correspondait ou pas.
Si c’est le meilleur combattant de la ville c’est que son style est le meilleur, point, ça n'allait pas plus loin que ça.
De toute manière, c’était le maître qui faisait le style et cela se vérifié. Si il y avait deux maîtres du même système dans la même ville, l’on allait chez le meilleur et qu’importait sa lignée.
Pour cette raison, les élèves ne posaient que peu de questions sur leur Sigong (grand maîtres), lignée et origine.

Le choix du disciple :
Le choix du maître envers le disciple était plus pointilleux et pouvait être au départ d’ordre physique. En effet, il n'était pas rare que le maître scrute l’élève afin de déterminer si celui-ci avait les dimensions, taille, poids… convenant à son style. Le sens moral était quelquefois simplement pris en compte, d’autres fois étaient d’une importance primordiale (cela toujours selon le type de maître qui enseignait).
La classe sociale ou la religion pouvait être un facteur important pris en compte.
Finalement, le Sifu testait l'élève et cela pouvait durer de nombreux mois, voir même, plusieurs années.

Le choix du descendant
La désignation du descendant (unique héritier) était un choix mûrement réfléchie. L'élève devait rassembler toutes les qualités requises. La capacité d'intégration des principes, les qualités naturelles de combattant, la volonté de travail, le courage mais aussi et surtout, l'amour et le respect qu'il témoignait au maître et au système.

L'échange maître-élève
L’échange maître-élève se doit d’être quelque chose de sain et le maître doit comprendre et accepter les caractères différents de chacun de ses élèves (ceci lorsqu’il est acceptable bien entendu).
J’entends par là, qu’un bagarreur est un bagarreur, un bavard est un bavard etc... Il ne doit pas chercher à les formater à son image et les élèves eux, ne doivent pas vouloir imiter leur maître sur tous les plans.
 Il faut accepter ses différences, chaque personne est unique, a une façon de penser différente et a une sensibilité différente qu'elle soit technique ou psychique. Vouloir copier le caractère de son maître est une mauvaise chose. Il doit bien sur être un modèle pour soit mais ne le béatifiez pas.
Chacun développe à sa manière et si vous n’avez à l’idée que de « suivre » le maître, vous ne serez jamais vous-même un maître; vous serez éternellement un « suiveur »; nous ne sommes pas des photocopieuses…

Même si le Sifu commande, l'échange maître-élève doit se faire dans un respect réciproque, on reconnaît un maître à la qualité de ces élèves mais aussi les élèves à la qualité de leur maître.

N'oubliez pas cela, les arts martiaux sont une histoire d'hommes et de cœur...

mercredi 6 juillet 2011

Rapport du stage de juillet


Tout juste de retour de Paris ou j'ai dispensé l'enseignement de mon école, le Pakmei de Foshan, lors d'un stage organisé le weekend dernier. Je vais tenter de reporter dans ces quelques lignes mon ressentiment et vous faire un bref résumé de ce moment.

Plusieurs sensations découlent de cette expérience…

La journée du samedi, après un démarrage timide de ma part, s'est déroulée dans la bonne humeur. Il n'a pas fallut longtemps pour que les personnes présentes se mettent sérieusement au travail.
Le sérieux dont tout le monde a fait preuve, a fait que nous avons pu avancer rapidement. L'apprentissage de la forme entrecoupé d'applications directes des mouvements enseignés, s'est enchaîné sous un rythme soutenu.
Personne n'a rechigné à la tache et même si le système était totalement nouveau pour certains, voir même, pouvait aller à l’encontre de certains principes de leur pratique habituelle, l’assimilation s’est faite progressivement.  .




Le deuxième jour, malgré les quelques courbatures de la veille, je fus ravis de constater que tout le monde était revenu pour achever le travail commencé. La journée se déroula dans la même ambiance que la veille, la fatigue en plus, mais personne ne manqua de volonté pour aller au bout.

Finalement, au dénouement de ce weekend, plusieurs sentiments s'entremêlaient... mais le plus marquant reste sans aucun doute la gentillesse et le respect dont m'ont témoignés les personnes présentes.

Je peux finalement aisément affirmer que ce stage fut une réussite, ne serait-ce que part les rencontres humaines que j'ai pu y faire.

Je tiens à remercier Frédéric Bouammache pour l'obtention de la salle, pour son ouverture d'esprit et pour sa gentillesse.
Un merci aux personnes présentes qui se sont occupés de toute l'organisation inhérente au bon déroulement de ce type de stage (restaurant, transport...) Ludovic, Jeremy et Marc.

Un merci et une pensée à mon élève Laurent qui a fait le chemin de Marseille et qui m'a servit de partenaire, que j’ai un peu malmené, mais qui a encaissé sans se plaindre...



Et pour finir, un grand merci à Serge Augier qui m’a accueillit avec gentillesse, a tout coordonné d’en haut et sans qui rien n'aurait été possible...

En bref, un réel succès selon moi marqué, je le répète, par le sérieux des élèves qui ont très bien intégrés les valeurs de respects émanant de la pratique des arts de combats ancestraux...

Merci à tous de votre gentillesse et bonne pratique!

mardi 31 mai 2011

Ecoles, Mafias, Sectes et Sociétés Secrètes

Photo d'un boxeur
Aujourd’hui nous allons briser le mythe du Sifu remplit de sagesse…
La Mafia des origines
La majorité des systèmes de kung-fu descendent de sectes ou d’associations anti-Mandchou et anti-Occidentaux tels que "les Poings de Justice et Concorde",  "les Taiping ", "la Secte du Lotus Blanc"…
 Ces groupes de rebelles tentaient de rétablir légitimement la dynastie Ming, dynastie d’ethnie Han (chinois).  L’adage populaire des sectes anti-Qing était : A bas les Qing, restaurer les Ming !

Ces fanatiques déterminés, organisés en petits groupes armés et versés à la science du combat sont devenu très puissant à la fin de la dynastie mandchou Qing. L’ennemi à ce moment précis n’était plus la dominance de l’empire Qing, mais le «démon blanc » et l’occupation de la Chine par les puissances étrangères Occidentales. L’impératrice Douairière Hseu Hi elle même ne pouvait pas ne pas tenir compte de ces groupes organisés qui bénéficiaient d’appuis politique puissant au sein même de la cité interdite.
 L’exemple le plus représentatif de leur fanatisme fut sans aucun équivalant la fameuse révolte des boxeurs et les 55 jours de Pékin ou les boxeurs (comme les appelaient les Occidentaux) ont occupés le siège des légations étrangères mettant celles-ci à feu et sang durant 55 jours.
Ces  "associations" ont réussit à perduré suite la chute de la dynastie Qing. Les temps étant très dur, ils durent commencer peu à peu à trouver un moyen de subsistance dans la sécurité des biens et des personnes. Ces petits métiers leurs ont fait prendre conscience du gain facile et immédiat du plus fort sur le plus faible. La cupidité des hommes à terminer de les faire basculer dans la criminalité.
Les écoles de kung-fu d’aujourd’hui sont les descendances de ces groupuscules et elles ont donnés ce que nous appelons mafia.
Ces mafias ont conservés le salut, les rites et codes des premiers jours, mais l’intérêt patriotique s’est transformé en quête de biens et de pouvoirs.
Mafia de Hong Kong
Dans le Hong Kong des années 60-90, certaines écoles de kung-fu et certains maîtres on fait une spécialité du crime: racket, drogue, prostitution, tout les faits les moins louables y figurait.  De grands noms et de grands styles ne faisait de leur école qu’une vitrine de vie normale cachant la réalité de leurs occupations.
On pouvait trouver en cette période de violence différentes sortent de connections entre maîtres, écoles et mafias.
Plusieurs cas de figure :
-          Le Sifu était réputé pour son niveau de Kung-fu et de combattant. Il était alors « sollicité » par les mafias locales afin de les aider de par sa réputation.

-          Le Sifu n’ayant pas de moyen de subsistance adhérait aux mafias, ce qui lui assurait une vie sans manque : boire, manger à sa faim et avoir l’argent nécessaire pour faire ce que bon lui semblait.

-          Le Sifu était obligé d’adhérer par "protection" même si celui-ci était sans rivales, il n’était pas à l’abri qu’un gosse de quatorze ans ne le poignarde dans le dos un matin à la porte de son école. Aussi fort qu’il pouvait l’être, il ne pouvait pas lutter contre 45 personnes…
En ces temps, la morale du style et le respect du Wu De n’était plus que des mots pour endormir les enfants. De cela n’ont perduré que le respect des anciens, du rang et de la "loyauté" très particulière de ceux-ci.
Le comble de ces écoles était qu’elles attiraient en leurs seins autant de policiers que de truands car qui d’autre que ces deux populations avait intérêt à apprendre l’art du poing ?  
A cette période ou la corruption allait bon train, l’on pouvait retrouver tout ce petit monde au sein d’une même classe…
Certains grands styles, clans réputés et grandes familles de cette époque jouaient le jeu et dans certaines d’entre elles, les "élèves" n’appelaient plus le maître Sifu (maître/père) mais Tai Lo (boss, grand patron)… Des quartiers entiers appartenaient à un style ou à un maître. 
Lorsqu’en occident, les parents inscrivaient leurs enfants dans les écoles d’arts martiaux pour les valeurs véhiculés par ceux-ci, les parents chinois eux, interdisaient à leurs enfants d’approcher  ces fameuses écoles.
Au plus gros du mouvement, toutes les écoles étaient soumises à inspection de la police et avaient obligation de déclarer toutes leurs armes. Des descentes de police avaient lieu et certaines écoles furent ainsi fermées.
Mais grâce à cela nous pouvons aisément affirmer que le niveau de combattant de ces anciennes générations dépassait largement celui que nous pouvons rencontrer aujourd’hui. Dans une époque ou la vie n’était pas facile et les combats fréquents, l’entrainement était plus sérieux. L’adepte avait ainsi plus de "chances" d’être confronté à la violence et de prouver sa valeur…
Puis le temps à fait son chemin et aujourd’hui, or mis quelques exceptions, tout est rentré dans l’ordre mais un autre démon s’est emparé des maîtres, celui-ci se nome l’argent… Mais ceci est une autre histoire…

mercredi 25 mai 2011

L'adaptation de l'art ancien à nos jours

La violence qu'elle soit d'hier, d'aujourd'hui ou de demain est toujours la violence. Les arts martiaux traditionnels nous préparent à contrer cette violence, ou en tout cas, le devrait...
Les temps changeant, on est en droit de se demander si ces anciennes techniques sont toujours d'actualités dans notre société et surtout, si elles sont encore capables de nous donner les outils dont on a besoin pour se sortir d'une situation critique (agresseur lui même préparé par une méthode de combat) d'aujourd'hui...

Je pose donc la question : doit-on continuer de s'entraîner de la même façon?

Adapter l'ancien au nouveau

De nos jours, nous rencontrons des boxeurs, thaï boxeurs, free figthers... etc
Les règles lors de l'affrontement ont changés avec le temps. La manière dont nous nous faisons agresser aussi.

Au vue de ces nouvelles méthodes de combats, il faut adapter notre art ancien à ces nouvelles données. Je pense que les méthodes anciennes sont qualifiés pour contrer toutes ces sortent d'agressions, mais il faut s'entraîner dans ces nouvelles configurations.
Si l'on pratique pour contrer d'éventuels autres systèmes, il faut s'entraîner dans la réalité de ceux-ci.

Les attaques de nos jours sont peut être moins "franches" (jeter la tête en avant) car nombreux sont ceux s'étant entraînés un minimum dans une salle de boxe. Et même si cela n'a jamais été fait, chacun considère la boxe comme la meilleure chose à faire en combat en empruntant la garde par mimétisme des films etc....

De nos jours, deux grands cas de figures: Les Boxeurs et les Lutteurs

- Un boxeur "jab", il faut donc se familiariser avec cela et trouver au sein de notre système les techniques pour  contrer cette manière de faire, sans le corrompre. Dans le passé, la mode était au karaté, donc des attaques les mains aux hanches et un coup cherchant la profondeur; cela à changé.

- De nombreuses personnes pratiquent la lutte, il faut aussi puiser dans la richesse technique les solutions des saisis de ces grappleurs.

Ces dernières années, toute une flopée de nouveaux styles ont fait leurs apparitions. En mon sens, ils n'ont fait que réinventer ce qui existait déjà, en y soustrayant la richesse et la profondeur des systèmes ancestraux. Ces anciens systèmes sont complets, mais encore faut t'il les comprendre et les développés correctement...

Si l'art ancien est arrivé jusqu'à nous, c'est qu'il a fait ces preuves. Les méthodes d'entraînements aussi.
Nous pouvons, si nous le voulons, additionner les anciennes et les nouvelles méthodes. Les exercices traditionnels développent les principes de notre style et même si ceux-ci on ma préférence, il ne faut pas se priver des nouvelles approches qui elles, développent souvent les besoins de notre temps.

En conclusion
 Je dirai qu'il faut travailler l'ancien mais avec les yeux tournés vers le présent. L'adaptation est obligatoire mais il  ne s'agira pas de changer les mouvements des formes, mais plutôt essayer d'y puiser le nouveau, avec un regard neuf. Les styles doivent savoir évoluer et être en phase avec leur époque.

Gagner un combat est toujours aussi important maintenant qu'il y à cent cinquante ans; le but est à tout prix la victoire.