LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

LAO SIU LEUNG PAK MEI KUNE

jeudi 31 janvier 2013

Stage de "Wai Jeurn" (nunchaku chinois)

              J'ai le plaisir de vous annoncer le stage à venir de Wai Jeurn (Nunchaku chinois).
Avant toute info sur les dates et lieux, je vais commencer par vous présenter l'arme dont il sera question dans ce prochain stage.




Le nunchaku Japonnais, connu et utilisé des pratiquants de Kobudo et art japonnais est constitué de deux parties de bois d'égale distance reliées entre elles originellement par une corde. Anciennement, il en existait également reliées par du crin de cheval ou d'animaux divers.


Nunchaku d' Okinawa collection de Patrick Rault représentant du Shorin Ryu Kyodokan France  

Bien que mis à la mode par Bruce Lee dans les années 70, le nunchaku n'est pas une arme d'origine chinoise, ou tout au moins, nous n'avons aucune source susceptible d’étayer cette hypothèse. Il semblerait plus plausible que se soit une arme/ustensile utilisée originellement par les Okinawaiens pour battre le blé. 
S'étant vu détourné de son usage agricole en vu de la défense personnelle, il se transforma donc en arme terrible. L'impact dû à l’énergie cinétique durant son utilisation le rend tout bonnement mortel.

En raison de leur facilité à être dissimulé et de leur potentiel meurtrier, ce type d'arme s'est répandu très rapidement dans nos contrés, ramenée initialement très certainement par les soldats Américains en faction dans les îles Japonaises.

Son homologue chinois, ou plutôt devrais-je dire, ses homologues chinois, car en effet, ils sont au nombre de deux, sont utilisés donc par les écoles de kung-fu et ont des origines assez incertaines. Malgré le manque de traces historiques, certains maîtres et écoles, bien que rares, continuent de les utiliser et connaissent encore leur usage.

Deux types différents:


Le Siu Sou Tze 小掃子 (petit bâton), est une arme du nord qui est usuellement couplée à la pratique du sabre. Le Siu Sou Tze maintenant dans la main gauche pour l'estoc puis le sabre dans la droite pour la coupe. Il n'existe à ma connaissance pas de forme de Siu Sou Tze en tant qu'arme seule.



Siu Sou Tzé en bois, collection privée de Neil Anderson 


Celui qui nous intéresse ici:
Le Wai Jeurn 懷杖 (Garder le bâton dans la veste) est une arme de poing qui comme son nom l'indique, était jadis conservé, caché dans la veste...



 Wai Jeurn antique, modèle de ma collection privée 

Constitué de deux parties de fer (une longue et une courte) reliées par des anneaux, le Wai Jeurn doit être maintenu par son segment le plus long et donc employé le dard (partie plus courte) à son extrémité pour l'attaque.
Il se manie seul, sans autre arme à lui additionner


Modèle avec manche de bois collection privée de Neil Anderson 

Il est à noter qu'il existait aussi des modèles avec deux dards de fer montés en leurs extrémités. (voir photo)


Wai Jeurn à double dards, collection privée de Neil Anderson

          De nos jours, le Wai Jeurn étant une arme dont la pratique a quasiment disparu, les modèles d'entrainement ne sont pas fabriqués. En solution de remplacement, nous utilisons désormais un simple bout de tri-bâton coupé aux mesures appropriées. Bien entendu, l'effet de l'impact est moindre avec un bout en bois qu'avec l'original dard de fer; mais en considération de la société dans laquelle nous vivons, ce n'est pas un mal; en prévision du jour où vous vous retrouveriez dans l'obligation d'en user... 



Wai Jeurn utilisé de nos jours en substitution

La forme enseignée provient de maitre Chiu Chuk Kai de Hong Kong.

Au programme: 
-Etude de la forme complète
-Applications de combat


Date et lieu:
Dimanche 10 Mars 15h00-18h00

12 bd du Canigou 66 240 St Estève
Tarif extérieur: 60 euros

(Pour toutes demandes personnalisées, désirs d'un stage, d'une arme supplémentaire le samedi, pour les extérieurs, contactez nous)

Contact: Mr Barbary 06 68 46 74 28
Ou: pakmei@free.fr

mardi 8 janvier 2013

Ouvrir les portes

           Dans la pratique de systèmes complexes basés essentiellement sur le jeu de mains tel que notre Pak Mei ou encore le Wing Chun pour ne citer qu'eux; l'attention est mise sur le développement de techniques par volées de coups. 

Ce type d'attaque doit être précis et il ne s'agit pas de frapper à tout va, n'importe comment, dans le tas. 
Suivant cette considération  nous nous devons de frapper "utile", car, comme l'exprime une sentence du style: "chacun de nos coups doivent être de qualité".

Sentence qui s'applique et se comprend de deux façons:

Premièrement: chacune de nos frappes doit être puissante et pénétrante.
Secondement: ne pas frapper de façon désordonné. Aucun de nos mouvements/frappes ne doivent s'avérer inutiles et doivent donc toucher à chaque grève.

La théorie c'est bien, mais comment pouvons nous faire dans la pratique afin d'être certain de toucher? Nous en arrivons enfin au concept "d'ouverture des portes".

Ouvrir les portes
La stratégie d'ouverture des portes se défini par la façon dont nous pouvons créer des passages dans des endroits étant protégés ou fermés inconsciemment par l'adversaire.
Rechercher les zones sensibles par des feintes, des changements de directions soudains (attaquer à droite pour enfoncer à gauche) ou par le contrôle du jeu de mains des membres adverses. Gardez toujours à l'esprit qu'un mouvement de votre part en provoque obligatoirement un autre en réponse chez l'opposant (voir l'article: Adopter la distance de combat adéquate).

Dans les cas ou nous devrons utiliser une autre méthode que celle d'attaquer un autre point pour ouvrir la porte, les techniques de blocages/dispersions adéquates seront "Lap" (saisir), "Soo" (verrouiller), "Lai" (tirer)

Plusieurs méthodes peuvent s'employer:
  • Prendre en considération les réactions de l'adversaire soumis à nos attaques
  • Changer les niveaux de frappes
  • Contrôler les membres adverses
  • Passer par des chemins détournés
Prendre en considération les réactions de l'adversaire soumis à nos attaques

1
3
2
Prendre en considération les réactions de l'adversaire dans l’enchaînement des techniques, que ce soit lors de la construction de celle-ci en cours ou lors de l'affrontement est primordial si nous voulons travailler et nous entraîner dans les conditions les plus proches du réel. Ou à t'on vu un adversaire qui ne broncherait pas lors d'assauts violents ou qui ne réagirait pas au moment des impacts?
Le mécanisme de défense naturel du corps nous fait reculer, monter les mains, tourner la tête ou nous mettre en boule en cas de surcharge de stress et/ou bien entendu de douleurs. Ceci est un réflexe naturel et en tant que pratiquant de méthodes de combats, nous devons utiliser ces réactions à notre avantage. 
Pour se faire, nous pouvons feinter ou utiliser le principe d'ouverture des portes.

Changer les niveaux de frappes

1










2















Afin de déborder l'adversaire la méthode la plus simple et la plus pratique est de changer sans cesse les niveaux de frappes: niveau bas, moyen, haut; moyen, haut, bas etc... L'alternance des zones attaqués plonge l'opposant dans le confusion la plus totale. La réaction de l'adversaire ne peut généralement pas être à l'égal de la vitesse de l'attaque.

Contrôler les membres adverses

1
3
2
Le contrôle des membres adverses se fait le plus souvent par la saisi de ceux-ci mais aussi quelques fois par pression. La chose essentielle à retenir est qu'il faut rester collé très près et travailler le réflexe avec un maximum de réactivité.

Passer par des chemins détournés 

Passer par des chemins détournés n'implique pas forcement faire le tour. Cela peut arriver, mais essentiellement créer des ouvertures par notre adaptation à sa propre réaction. L'opposant de cette manière ouvre lui même les zones de frappe que nous pouvons utiliser.

     L'art martial en tant que science du combat, demande des capacités de recherche et de compréhension dans l'élaboration des techniques. Sans cela, un plus fort vaincra toujours un plus faible. L'étude du combat de façon scientifique est une voie nécessaire tout autant que passionnante et même s'il est un chemin long qui demande patience et abnégation, l'adage une tête bien faîte dans un corps solide prend tout son sens.

Voilà les clefs de la victoire! :)